Première session ordinaire du Conseil d’administration du PNUD

21 janvier 2019

 

Seul le prononcé fait foi.

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les Membres du Conseil d’administration,

Chers collègues et amis,

J’ai l’immense plaisir de vous souhaiter la bienvenue à cette première session ordinaire du Conseil d’administration du PNUD.

Permettez-moi de commencer par féliciter vivement S.E.M. Cho Tae-yul, Représentant permanent de la République de Corée, pour son élection à la présidence du Conseil.

Je tiens également à remercier chaleureusement le président sortant, S.E.M. Jagdish D. Koonjul, Représentant permanent de la République de Maurice, pour l’engagement dont il a fait preuve à la tête du Conseil en 2018.

Enfin, je souhaiterais remercier tous les membres sortants du Bureau pour leur précieux soutien et souhaite chaleureusement la bienvenue aux nouveaux membres pour 2019. Je suis heureux de constater que pour la première fois, le Bureau du PNUD est entièrement composé de membres du niveau de représentant permanent.

Chers collègues,

Pour le PNUD, 2018 a été une année remarquable – une année de réforme et de transition pour le Système des Nations Unies pour le développement, de réflexion et de transformation guidées par des objectifs conformes à notre Plan stratégique ; une année qui a marqué l’émergence du PNUD nouvelle génération.

Alors que nous sommes réunis ce jour, en janvier 2019 – à l’ouverture de ce nouveau chapitre passionnant pour le PNUD, mon intervention s’articule autour de trois axes :

- Tout d’abord, un regard rétrospectif sur 2018 – une année de travail titanesque abattu par le PNUD pour faire avancer la mise en œuvre du Plan stratégique, améliorer nos résultats et donner l’impulsion nécessaire à la réforme de l’ONU ;

- Ensuite, une réflexion sur la démarche qui a été la nôtre à cet effet et sur les éléments constitutifs de ce que j’appelle « le PNUD nouvelle génération » ; et,

- Enfin, un regard prospectif sur 2019, qui s’attarde sur notre volonté indéfectible de réaliser le Programme 2030 et les Objectifs de développement durable.

Rétrospective 2018

Lorsque nous passons en revue l’année 2018, nous avons de quoi être fiers.

En ce qui concerne la performance institutionnelle, une discipline financière et de nombreuses mesures de recherche d’efficacité nous ont permis d’équilibrer notre budget institutionnel pour la deuxième année consécutive, base fondamentale de la capacité d’une organisation à investir et à prospérer.

Et bien que toute notre comptabilité n’ait pas été bouclée, nous sommes sur la bonne voie pour :

  • dépasser l’objectif d’exécution des programmes de 4,6 milliards de dollars prévu pour 2018. Les tout derniers chiffres indiquent que nous pourrions atteindre près de 4,7 milliards de dollars, soit 4 % de plus que les 4,5 milliards de dollars atteints en 2017. Avec le relèvement du niveau d’exécution des programmes, nous avons porté le montant de l’appui général à la gestion à 240 millions de dollars (6 millions de dollars de plus que les 234 millions de dollars de 2017) ;
  • réduire le niveau des dépenses budgétaires institutionnelles d’environ 3 % – en les ramenant de 596 millions de dollars en 2017 à environ 580 millions de dollars. Cette performance s’inscrit dans le droit fil de l’engagement que nous avons pris devant vous dans le cadre du Plan stratégique et du Budget intégré : une gestion plus stricte des frais généraux permet de libérer des ressources pour le budget des programmes, ce qui signifie que nous investissons davantage dans l’obtention de résultats sur le plan du développement ;
  • atteindre 99 % de notre objectif concernant les ressources de base [soit 630 millions de dollars] – la contribution de base du PNUD ayant augmenté pour la première fois en cinq ans, passant de 612 millions de dollars en 2017 à 624 millions de dollars, soit une augmentation de 2 % ;
  • mobiliser 4,5 milliards de dollars de ressources autres que celles de base, soit une augmentation supérieure à 4 % par rapport à la cible envisagée dans le Plan de ressources intégré et le Budget intégré pour 2018-2021 ; et
  • augmenter de 49 % les financements consacrés par les IFI au partenariat avec le PNUD, lesquels sont passés de 284 millions de dollars en 2017 à 423 millions de dollars en 2018.

Dans l’ensemble, nos contributions totales ont augmenté de 7 % par rapport à 2017, ce qui témoigne de la confiance que nos partenaires placent dans l’organisation et du soutien qu’ils lui apportent, ainsi que de l’éthique de responsabilité, de la transparence et de la rentabilité que nous apportons.

Nous sommes encouragés par l’augmentation de nos contributions de base après plusieurs années de baisse continue.  Toutefois, nous avons encore du pain sur la planche pour augmenter la part des financements de base dans notre budget, qui est actuellement de 12 % (2017). Nous comptons sur le soutien de nos partenaires pour nous aider à parvenir à un équilibre plus sain, condition essentielle pour obtenir des résultats et des réalisations de notre Plan stratégique.

Permettez-moi de saisir cette occasion pour remercier sincèrement tous nos contributeurs financiers, en particulier ceux qui ont augmenté leurs contributions de base, à savoir :  l’Allemagne, le Japon, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège, la République de Corée et la Suède, ainsi que ceux qui ont versé des contributions pour la première fois ou ceux des contributeurs principaux qui ont recommencé à verser des contributions. Il s’agit de l’Albanie, l’Angola, la République tchèque, le Maroc et la Roumanie.

Je tiens par ailleurs à souligner que les pays où nous poursuivons des programmes continuent de fournir à l’organisation des financements autres que les ressources de base dont le montant avoisine le milliard de dollars, ce qui traduit le partenariat solide qu’ils nouent avec le PNUD, considéré comme prestataire de solutions de développement.

Nous avons entrepris d’élargir activement notre base de donateurs, en nouant des liens bien au-delà des partenaires du CAD, afin de mieux tenir compte de l’impératif universel que représentent les ODD.  Dans ce contexte, j’ai eu le plaisir de signer récemment un accord-cadre de partenariat avec l’État du Qatar, prévoyant notamment des contributions aux ressources de base sur plusieurs années.

Le dialogue sur le financement concernant le Pacte de financement du Secrétaire général étant presque achevé, j’ai bon espoir qu’il débouchera sur un changement notable des modes de financement. Pour sa part, fort de son solide bilan et en étroite collaboration avec les autres institutions et organismes du système des Nations Unies, le PNUD est disposé à honorer les engagements pris au titre du Pacte de financement portant notamment sur l’amélioration de la transparence, de la visibilité et de l’efficacité et sur la notification de résultats communs.

Le PNUD a réalisé une bonne performance institutionnelle dans le contexte de la réforme de l’ONU, où il a contribué à assurer le succès du transfert du système des coordonnateurs résidents au Secrétariat de l’ONU avant le 1er janvier 2019.

Permettez-moi de présenter les quelques points suivants :

  • Nous avons mis en détachement 63 de nos plus hauts fonctionnaires pour remplir les fonctions de Coordonnateurs résidents (CR) des Nations Unies ;
  • Nous avons facilité le transfert du personnel du Bureau de coordination des opérations de développement (DOCO) au Secrétariat de l’ONU, en vertu d’un accord de prêt non remboursable. Nous continuerons de prendre en charge les salaires des anciens membres du personnel du DOCO jusqu’en juin 2019, en utilisant les réserves accumulées ;
  • Nous nous sommes engagés à faire office de principal organe chargé de fournir des services opérationnels au système des Coordonnateurs résidents, sur la base d’un dispositif de rémunération des prestations défini dans un accord de prestation de services conclu avec le Secrétariat de l’ONU. Ce dispositif englobe la fourniture de services de recrutement à près de 720 agents du système des Coordonnateurs résidents dans 131 pays ; l’administration de la paie de 129 Coordonnateurs résidents ainsi que du personnel de leur bureau ; et la fourniture d’autres services administratifs essentiels ; et
  • Nous avons été parmi les premières institutions à doubler notre contribution au système des Coordonnateurs résidents au titre du partage des coûts entre les institutions, contribution versée en décembre.

Vous en apprendrez davantage sur les questions touchant l’ensemble du système lors du point conjoint sur la réforme du système des Nations Unies qui sera fait vendredi, mais je tiens déjà à vous assurer de l’engagement sans faille du PNUD – et de mon engagement en ma qualité de vice-président du Groupe des Nations Unies pour le développement – de collaborer étroitement avec le Secrétaire général et les autres institutions, fonds et programmes du système des Nations Unies pour faire de la réforme un succès.

Parallèlement, nous avons déployé des efforts extraordinaires pour réaffecter des cadres dirigeants du PNUD au niveau des pays en très peu de temps :

  • À la suite d’un processus rigoureux concernant plus de 3 500 candidatures internes et externes, nous avons évalué et sélectionné une toute nouvelle cohorte de 140 candidats à la fonction de Représentant résident (RR) pour diriger nos équipes et notre travail de développement dans le monde entier. Ce qui porte notre pool de candidats qualifiés à un total de 222 ;
  • Notre pool de candidats à la fonction de Représentant de résident est maintenant parfaitement équilibré entre hommes et femmes et également diversifié sur le plan géographique ;
  • Cet exercice a représenté l’un des recrutements de cadres les plus importants et les plus complexes de l’histoire du PNUD – qui a valu à l’équipe des ressources humaines du PNUD le « Prix de l’innovation dans le recrutement » décerné par des professionnels des ressources humaines de diverses organisations internationales –, ce qui témoigne du travail considérable qui a été abattu afin d’assurer un processus rigoureux, transparent et objectif ; et,
  • Pour assurer la continuité des activités dans l’attente de la pleine accréditation et du déploiement de nos Représentants résidents, des Représentants résidents par intérim ont été désignés pour combler le vide temporaire à la tête de certains bureaux de pays.

Fait plus important encore en 2018, bien qu’être le moteur de la réforme de l’ONU ait nécessité des efforts et entraîné des coûts considérables pour le PNUD, celui-ci a poursuivi la mise en œuvre de son Plan stratégique.

Certes, le Rapport annuel présentera une ventilation détaillée des résultats, mais j’ai le plaisir de vous faire part de certains des résultats préliminaires :

  • Nous avons aidé plus de 65 pays à examiner l’incidence des inégalités sur la vie et les perspectives de leurs populations et à recenser les principales lacunes en matière de données, de politiques publiques et de capacités ;
  • Nous avons soutenu 29 processus électoraux, notamment en Afghanistan, en Sierra Leone et au Liban ;
  • Grâce à notre partenariat avec le Fonds mondial, nous avons sauvé 3,1 millions de vies, et 2,2 millions de personnes ont eu accès à un traitement salvateur contre le VIH ;
  • Trente-huit pays ont été bénéficié d’un soutien grâce à des interventions menées suivant l’approche MAPS (internalisation, accélération et appui aux politiques) et au travail réalisé aux côtés de 27 partenaires issus du système des Nations Unies, ainsi que de l’OCDE, de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement et de l’Union européenne ;
  • Nous avons aidé plus de 60 pays à renforcer leurs capacités nationales de lutte contre la corruption ;
  • Nous avons prêté assistance à 38 pays pour l’élaboration et la mise en Å“uvre de programmes tenant compte des conflits ; et,
  • Près de 20 millions de personnes devraient bénéficier de cinq projets soutenus par le PNUD qui ont été approuvés par le Conseil du Fonds vert pour le climat en 2018.

Globalement, 2018 a été une année remarquable pour le PNUD et je voudrais saisir cette occasion pour remercier sincèrement les membres de notre personnel pour tout le travail accompli et pour leur attachement à l’organisation.

Le PNUD nouvelle génération - nous y sommes déjà

Ce que nous avons accompli en 2018 montre que le PNUD est une organisation dynamique – moderne, portée sur les résultats et améliorant sans cesse les méthodes qu’elle utilise pour prêter assistance aux pays dont elle est au service, tout en assumant pleinement les rôles et les responsabilités qui sont les siens au sein des Nations Unies.

Le PNUD nouvelle génération est déjà là, inscrit dans une démarche de rupture – ou repoussant les limites – dans la façon dont nous pensons, agissons, investissons et nous employons à obtenir de meilleurs résultats, plus rapidement et à grande échelle.

Je m’explique :

-          Nous repoussons les limites de notre mode de pensée, réaffirmant davantage notre position au premier rang des leaders mondiaux de la réflexion sur le développement.

À titre d’exemple,

o   Dans notre publication phare qu’est le Rapport sur le développement humain, nous nous sommes largement employés à donner un nouveau sens au développement humain dans le contexte mondial actuel.

Le Rapport sur le développement humain a été publié pour la première fois à une période charnière du développement, à la fin des années 1980, lorsqu’on s’est rendu compte que le progrès n’était pas déterminé par la seule croissance du revenu, mais par la capacité des personnes à mener une vie qu’ils appréciaient.

Aujourd’hui nous vivons une nouvelle période charnière, celle où les ODD représentent une victoire intellectuelle de la démarche du développement humain et peuvent être considérés à la fois comme une reconnaissance et une traduction dans les faits du concept de développement humain.

Dans ce contexte, le Rapport sur le développement humain 2019 sera axé sur le problème crucial des inégalités sur le plan du développement humain et, lors de la célébration de l’édition 2020 de ce rapport, nous publierons une révision majeure du concept de développement humain.

o   Nous collaborons également avec un large éventail de partenaires pour explorer, analyser et proposer des solutions aux problèmes cruciaux de développement. À titre d’exemple,

§  Sous les auspices de la Conférence internationale sur l’émergence en Afrique – manifestation bisannuelle dont le PNUD est l’un des organisateurs – nous travaillons avec les pays africains à la diffusion des bonnes pratiques tirées des solutions qui ont fait leurs preuves ; et

§  Avec les instances du Forum économique mondial, nous avons noué un nouveau partenariat pour examiner la perturbation des chaînes de valeur mondiales, cherchant à déterminer comment une collaboration entre les secteurs public et privé sur les actions à mener, les structures institutionnelles et les pratiques commerciales pourrait faire la différence ;

o   Parmi les autres partenariats, citons ceux avec Thomas Piketty, le Laboratoire sur les inégalités mondiales et l’Oxford’s Poverty and Human Development Initiative ; et

o   Le rôle de premier plan que nous jouons dans la réflexion sur les enjeux mondiaux est largement renforcé par le travail des centres mondiaux d’études sur les politiques du PNUD, tels que le Centre pour la gouvernance d’Oslo, le Centre mondial pour la technologie, l’innovation et le développement durable à Singapour, le Centre international d'Istanbul pour le secteur privé dans le développement et le Centre des politiques pour les partenariats à l’appui du développement de Séoul – qui font progresser la pensée mondiale, le partage de connaissances et des partenariats de vaste portée autour de questions cruciales de développement.

-          Nous repoussons les limites dans la manière dont exécutons nos programmes en répondant à l’appel que vous nous avez lancé de fournir un appui intégré au développement durable.

Par exemple :

o   À travers ses plateformes de soutien aux pays, le PNUD va appuyer le travail de l’ONU de manière plus globale tant sur la « nature » que sur la « formule » du développement. Nos plateformes de soutien aux pays aideront les partenaires externes et les autres institutions des Nations Unies en faisant appel à leurs différentes missions pour rechercher des solutions intégrées face aux défis complexes posés par les politiques publiques et les mécanismes de développement.

En 2018, l’accent a été mis sur la conception des plateformes de soutien aux pays – processus ayant nécessité plusieurs séries de contributions précieuses des organismes du système des Nations Unies. Nous avons également ouvert notre ligne de financement de base TRAC2 à ces plateformes, nous sommes bien avancés dans la constitution d’un module d’apprentissage qui pourrait être adapté dans l’optique d’une utilisation à l’échelle du système et nous prévoyons également de mettre en place un groupe de formateurs pour prêter soutien aux bureaux de pays.

Un certain nombre de plateformes émergent déjà, couvrant des enjeux tels que le développement durable en Amazonie au Pérou, la redynamisation des villes en Géorgie, la prévention de la famine en Somalie, à la gestion durable de l’eau au Pakistan et les financements islamiques par le biais des obligations à impact en Indonésie.

o   Les plateformes de soutien aux pays du PNUD sont appuyées par le nouveau réseau mondial de centres de politique (Global Policy Network - GPN) de l’institution, constitué de penseurs et d’acteurs mobilisés grâce à la mise en relation de l’ensemble du personnel du PNUD et des compétences de l’organisation. Imaginez ce que cela représente de pouvoir mieux connecter et canaliser les compétences relatives aux politiques et programmes de plus de 17 000 membres du personnel du PNUD à travers le monde. Tel est l’un des éléments essentiels du PNUD « nouvelle génération », qui stimule et tire parti des capacités mondiales en matière de politiques et de connaissances de l’ensemble de l’organisation.

Le GPN aidera également à codifier et à diffuser les leçons tirées de nos plateformes de soutien aux pays, de nos interventions dans le cadre de l’approche MAPS (internalisation, accélération et appui aux politiques) et d’autres services intégrés liés aux ODD afin que nous puissions nous améliorer plus rapidement à grande échelle ; et,

o   Le réseau de laboratoires d’accélération de la participation du secteur privé à la réalisation des ODD, Accelerator Labs, qui est en cours de lancement, est composé de 60 laboratoires d’accélération nationaux qui deviendront le réseau d’apprentissage sur les défis du développement le plus vaste et le plus rapide au monde. Les laboratoires ont entrepris d’éprouver une approche du développement qui accélère notre capacité à progresser en nous appuyant sur des solutions locales et en créant des portefeuilles d’expérimentations permettant de déterminer rapidement quelles sont les solutions qui ont un impact et sont susceptibles d’être appliquées à grande échelle.

Nous avons bon espoir que l’issue de la deuxième Conférence de haut niveau des Nations Unies sur la coopération Sud-Sud (BAPA + 40) à venir donnera une impulsion supplémentaire pour aider à promouvoir le rôle essentiel de la coopération Sud-Sud dans les activités du PNUD et dans la mise en œuvre du Programme 2030, y compris par le biais des plateformes de soutien aux pays.

Le PNUD reste déterminé à continuer d’abriter le Bureau des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud (UNOSSC), dont les missions normatives et à l’échelle du système complètent la portée et les capacités opérationnelles et programmatiques du PNUD.

-          Nous repoussons les limites dans la manière dont nous investissons et encourageons l’investissement.

Par exemple :

o   Nous poursuivons des partenariats novateurs avec le secteur privé, tels que le fonds Lion’s Share pour la conservation, fruit de la coopération avec Finch, Mars Incorporated, BBDO, Nielsen et Economist Group ;

o   Nous mobilisons la finance islamique à l’appui des ODD en collaboration avec des partenaires des secteurs national et privé en Indonésie et à Bahreïn ;

o   Nous aidons à promouvoir les investissements à impact, par exemple au Sri Lanka où, en 2018, le PNUD a rejoint les dirigeants politiques et ceux de grandes entreprises, notamment Lanka Impact Investing Network et Tempest PE, pour lancer les premiers fonds à impact du Sri Lanka.  Des initiatives similaires sont en cours en Chine, en Inde et en Indonésie ;

o   Nous nous employons à accroître les investissements privés dans la réalisation des ODD à travers SDG Impact, une plateforme qui produira des données, des informations et des outils pour les investisseurs afin d’encourager, connecter et certifier les investissements consacrés aux ODD. En 2019, SDG Impact sera lancé dans 11 pays, le rapport du Brésil, intitulé Brazil Country Intelligence Report, devant ouvrir la marche ; et,

o   Grâce à des incitations financières accordées en 2018, nous avons encouragé les bureaux de pays à cibler leurs investissements catalytiques dans les domaines de la croissance, de la création d’entreprises et de l’innovation, par le biais de notre Fonds d’investissement pour les bureaux de pays. Dans les mois à venir, nous ferons le point sur ce qui a été réalisé et sur les possibilités de poursuivre ces initiatives à une plus grande échelle.

-          Nous repoussons les limites dans notre mode de gestion au moment où nous adaptons notre modèle de fonctionnement pour rendre le PNUD plus innovant et efficace sur le plan des coûts et des résultats.

Par exemple :

o   Nous avons déjà réalisé des économies se chiffrant à 3,6 millions de dollars sur le loyer au Siège à New York sur la période 2018-2019, et la rationalisation des procédures de fonctionnement et de programmation nous ont permis de gagner 33 jours par an par agent intervenant dans la programmation au sein de l'organisation.

Une maîtrise globale des coûts dans l’ensemble de l’organisation a permis au PNUD de doubler sa contribution au partage des coûts du système renforcé des Coordonnateurs résidents, laquelle est passée de 5,14 millions de dollars à 10,3 millions de dollars ;

o   Pour soutenir des opérations plus efficaces dans les pays, nous avons rationalisé et simplifié plus de 80 procédures opérationnelles en 2018. Ce travail se poursuivra en 2019 ;

o   Un nouveau projet de Stratégie numérique du PNUD soumis à consultation au cours des prochaines semaines. Il met l’accent sur le renforcement des capacités du PNUD à analyser les technologies numériques existantes et nouvelles, à en évaluer l’impact transformateur sur la manière dont nous menons notre travail, et à les éprouver et les moduler au besoin.

Un exemple : nous utilisons LinkedIn comme plateforme de concertation et de communication, mais aussi comme moyen d'attirer des employés potentiels. Nous avons enregistré près de 100 000 nouveaux « followers » depuis septembre 2018, ce qui témoigne de l’intérêt marqué porté à notre travail et au PNUD en tant qu'employeur ;

o   Nous sommes en train de finaliser une analyse de rentabilité en vue d’élargir la gamme, la portée et la qualité des services opérationnels que le PNUD fournit à partir des centres de services partagés. Au lieu que plusieurs bureaux de pays offrent le même service sur plusieurs sites, nous pouvons les regrouper et améliorer ainsi la qualité, réduire les coûts et dégager du temps que les bureaux de pays peuvent consacrer à la programmation du développement ;

Nous nous employons en outre à faire en sorte que nos services opérationnels soient davantage centrés sur le client. Par exemple, le bureau de pays de Djibouti utilise un système de suivi des services et de satisfaction des clients qui a recours à des outils informatiques simples. Un effort collectif est également en train d’être entrepris dans ce domaine ;

o   Grâce à un nouveau modèle d'allocation des ressources pour 2019, nous améliorons la manière dont nous établissons notre budget institutionnel. Désormais, les prévisions de revenus déterminent le montant total de l'enveloppe budgétaire et les décisions d'allocation reposent sur un modèle de répartition convenu à l’échelle institutionnelle. Cette approche assure l’équilibre du budget institutionnel et offre aux bureaux de pays des incitations au rendement en leur permettant de conserver une partie des revenus qu’ils génèrent pour investir dans leur programme d’appui futur ; et,

o   Dans le droit fil de notre objectif global, qui est de faire du PNUD un employeur de choix dans le domaine du développement, nous sommes sur le point de finaliser notre nouvelle stratégie de gestion des ressources humaines. Il faut une approche globale pour attirer, développer et retenir les meilleurs talents disponibles.

Dans le cadre des efforts déployés à ce titre, nous procédons à l’expérimentation, conjointement avec le Programme des Volontaires des Nations Unies (VNU), d’un nouveau programme à l’intention de jeunes professionnels handicapés qui offre à ces derniers des perspectives d'emploi dans plusieurs bureaux de pays. Un travail est également en cours pour améliorer l’accessibilité des systèmes de recrutement du PNUD et l’apprentissage du personnel en matière d’inclusion des personnes handicapées.

Dans ce contexte, je suis très heureux de vous faire part de certains des résultats de notre enquête mondiale auprès du personnel réalisée en 2018, à laquelle ont participé plus de 8 000 employés du PNUD, du FENU et du Programme VNU.

Il ressort des résultats que la grande majorité des employés du PNUD restent très engagés – 92 % d’entre eux sont fiers de travailler pour le PNUD –, trouvent un sens à leur travail et sont motivés à faire de leur mieux. Il s’agit là d’un gros atout pour le PNUD et d’un fondement de notre succès.

Cette enquête a également confirmé que le PNUD est une organisation très cohérente sur le plan interne : le travail de nos bureaux, nos équipes et nos agents est étroitement lié à nos objectifs stratégiques et nous œuvrons ensemble à réalisation des mêmes objectifs communs.

En revanche, le PNUD est une organisation inégale. À titre d’exemple, l’expérience des membres du personnel travaillant dans différents bureaux varie assez considérablement, de même que la culture de l’innovation et la responsabilisation. Le règlement de ces questions constituera l’une des priorités à l’avenir.

De la même manière, nous continuons de voir un gros écart dans l'expérience du travail chez les femmes et chez les hommes. La nouvelle Stratégie pour la parité entre les sexes 2018-2021 définit un plan solide pour relever ce défi et le premier train de mesures concrètes visant à faire du PNUD une organisation plus inclusive, plus souple et respectueuse à l’égard des familles sera prochainement déployé dans le cadre de la stratégie de gestion des ressources humaines.

Entre-temps, c’est avec fierté que je fais observer que l'équipe de direction du PNUD est désormais totalement équilibrée entre hommes et femmes, de même que notre pool de Représentants résidents nouvellement sélectionnés. À l'avenir, l’une des priorités en 2019 sera de parvenir au même niveau de parité entre nos Représentants résidents adjoints.

J'ai clairement indiqué que notre organisation ne tolérait ni le harcèlement sexuel ni l'exploitation et les abus sexuels, et j'ai nommé mon chef de cabinet adjoint à la tête d'un groupe de travail chargé d'améliorer nos politiques de prévention et de riposte en la matière.

En tant que président du Comité de pilotage et de mise en œuvre de la dimension genre au PNUD, je suivrai de près les progrès que nous accomplirons dans chacun de ces domaines ainsi que dans le cadre de notre Stratégie pour la promotion de l'égalité des sexes, qui met l'accent sur l'importance d'éliminer les obstacles structurels à l'autonomisation des femmes, de lutter contre les violences sexistes et de renforcer la prise en compte de la problématique hommes-femmes dans les situations de crise.

2019 – un chapitre nouveau et palpitant

Nous traversons une époque où de fortes pressions sont exercées sur le multilatéralisme – la quintessence même de ce que l’ONU représente. Alimentés par des inégalités croissantes, des discours qui divisent encouragent la radicalisation et l’isolationnisme.

Dans ce contexte, il devient encore plus indispensable de redynamiser l’élan politique autour d’une vision commune de l’humanité – une vision pragmatique pouvant être mise en œuvre. C'est ce que représentent le Programme 2030 et les Objectifs de développement durable dont il est assorti.

L’année 2019 offre des occasions cruciales de démontrer l'importance et la valeur du multilatéralisme, ainsi que sa capacité à prévenir les conflits, à atténuer les risques et à faire progresser le développement : le Forum politique de haut niveau (FPHN) et le Sommet sur les Objectifs de développement durable, le Sommet sur le climat du Secrétaire Général, les Modalités d’action accélérées des petits États insulaires en développement (Orientations de Samoa), le Dialogue de haut niveau sur le financement du développement et la Réunion de haut niveau sur la couverture sanitaire universelle.

Le PNUD contribuera activement à ces manifestations en promouvant la vision de l’humanité que nous partageons et en accélérant les mesures concrètes pour y parvenir.

C’est dans le même esprit que j’assumerai mes propres responsabilités au sein de l’ONU – notamment en ma qualité de coprésident, conjointement avec le Secrétaire général adjoint Liu Zhenmin du DAES, du Groupe de travail chargé de faire avancer les préparatifs du FPHN et du Sommet sur les ODD, ainsi que de coprésident du Groupe de travail du Secrétaire général sur le financement numérique, aux côtés de Maria Ramos, directrice générale d’Absa Group Ltd, en travaillant en étroite collaboration avec le FENU, qui fait office de secrétariat de ce Groupe de travail.

Le PNUD reste également déterminé à travailler avec l’ensemble du système des Nations Unies dans le cadre de l’exécution de son mandat. En 2018, nous avons signé trois protocoles d’entente avec des institutions et organismes des Nations Unies, dont ONU Femmes, l’OMS et le Bureau de lutte contre le terrorisme des Nations Unies. Ces initiatives marquent des étapes importantes dans l’intensification de notre collaboration.

En nous attelant résolument à la mise en œuvre de notre Plan stratégique, nous maintiendrons trois priorités internationales au centre de notre réflexion et de notre action en 2019, à savoir les inégalités, le changement climatique et les migrations – ainsi que leurs facteurs et leurs causes profondes.

Inégalités

Les inégalités – entre les pays et en leur sein – se creusent. Des niveaux élevés d’inégalité nuisent à la croissance économique, sapent l’effort de réduction de la pauvreté, exacerbent les tensions politiques et sociales et favorisent l’instabilité et les conflits.

L’impératif de réduction des inégalités est inscrit dans le Programme 2030 et son principe fondamental qui est de ne laisser personne de côté. Il se trouve également au centre de l’ensemble du travail du PNUD, inscrit dans les efforts que déployons pour réaliser l’ODD consistant à éradiquer la pauvreté.

Nous aidons les pays à concevoir et à mettre en œuvre des politiques visant à donner à ceux qui sont le plus à la traîne des moyens de « refaire leur retard » et à promouvoir l’inclusion économique et sociale de tous, sans distinction de sexe, de race, d’âge, de handicap, d’origine ethnique ou d’autres facteurs. Nous intégrons des mesures de renforcement de l’équité – telles que la création d’emplois, la protection sociale et l’autonomisation des femmes – dans tous nos domaines d’action, qu’il s’agisse de la lutte contre le déboisement ou de l’appui à des parlements.

Nous aidons en outre les pays à renforcer leurs systèmes de gouvernance afin de mieux répondre aux besoins des plus pauvres et des plus marginalisés et de promouvoir l’engagement civique pour que les personnes défavorisées et marginalisées puissent faire entendre leur voix.

Il faut une action ciblée pour réduire les inégalités. En décembre dernier, le PNUD a publié une note d’orientation globale sur la gestion du handicap (Disability Guidance Note) et, en collaboration avec l’Oxford Poverty and Human Development Initiative, nous avons accompli des progrès dans le travail que nous réalisons sur l’indice de pauvreté multidimensionnelle visant à déterminer les groupes de populations confrontés à des privations sévères et étroitement liées.  En plus d’être une statistique officielle de la pauvreté et d’améliorer notre compréhension de la pauvreté, l’Indice de pauvreté multidimensionnelle est un instrument permettant d’améliorer la gouvernance en servant d’outil de coordination des actions des pouvoirs publics, en aidant à améliorer les systèmes d’information nationaux et en renforçant le devoir de responsabilité des États.

Le Guide opérationnel des Nations Unies pour ne laisser personne de côté (UN Operational Guide on Leaving No One Behind), publié récemment – auquel le PNUD a largement contribué – constitue un cadre concret que les pays peuvent utiliser pour rendre les inégalités visibles afin que des actions puissent être menées pour les réduire dans le cadre des ODD. En 2019, le PNUD soutiendra activement le déploiement de cet outil.

Changement climatique

Les conséquences du changement climatique sur la réduction de la pauvreté et le développement durable sont fort nombreuses. La lutte contre le changement climatique est cruciale, mais la préparation à ses effets est une question de survie humaine.

L’Accord de Katowice sur le climat, adopté à la COP24 en Pologne, a marqué une étape importante dans les efforts de mise en œuvre de l’Accord de Paris de 2015. Il est essentiel de poursuivre sur cette lancée et de revoir les ambitions à la hausse – comme ce sera certainement le cas lors du Sommet sur le climat convoqué par le Secrétaire général en septembre.

Pour ce faire – et pour promouvoir le changement systémique qui fait tant défaut –, nous devons mieux cerner les perspectives économiques et sociales qu’ouvre le changement climatique.

C’est là que la voix et l’action du PNUD sont si importantes.

En tant que principal acteur de l’action pour le climat au sein du système des Nations Unies, nous nous employons à doubler notre soutien à la mise en œuvre intégrée des contributions déterminées au niveau national (CDN), qui sont au cœur de la réalisation de l’Accord de Paris. Notre travail sur les CDN s’appuie sur des centaines de projets déjà entrepris dans plus de 140 pays à travers le monde, qui contribuent à la réduction des émissions et au renforcement de la résilience, et aident nos partenaires nationaux à dessiner un avenir meilleur.

J’ai annoncé cet engagement en septembre dernier et j’ai le plaisir de vous informer aujourd’hui que nous sommes déjà prêts à élargir notre soutien cette année en passant de 30 à 48 pays.  Je reste déterminé à atteindre notre objectif de 60 pays le plus rapidement possible.

Migrations

Les migrations et les déplacements de populations resteront un phénomène international majeur en 2019.

Tenant la promesse faite par les États dans la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants en 2016, deux accords phares des Nations Unies ont été conclus l’année dernière : le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières et le Pacte mondial sur les réfugiés. Cette année doit être celle de la mise en œuvre.

Le PNUD apporte un angle de vue et une approche très importante à la question de la migration : ceux développement durable. Nous cherchons principalement à nous attaquer aux facteurs et aux causes profondes qui poussent les personnes à quitter leur pays d’origine, qu’il s’agisse de la pauvreté, des inégalités, du changement climatique, des conflits violents ou de la gouvernance – le tout dans le cadre global du Programme 2030 et des ODD.

Ces efforts sont également étroitement liés à la manière dont nous travaillons avec les partenaires humanitaires afin de lier la riposte urgente et vitale aux interventions de relèvement et de développement afin de renforcer la résilience et les perspectives à plus long terme. Notre travail sur le Plan régional pour les réfugiés et la résilience (3RP) dans les pays touchés par la crise syrienne témoigne de cette démarche.

En 2019, le PNUD publiera un nouveau rapport sur les migrations irrégulières, qui se focalisera sur les migrants africains se rendant en Europe. Ce rapport présente une analyse singulière qui vient à point nommé et compile les points de vue de 3 027 personnes ayant migré de 43 pays africains et interrogées dans 40 villes de 13 pays de destination européens, où elles sont principalement arrivées par voie maritime.  Nous nous attendons à ce que ce rapport, qui fait suite au rapport de 2017 sur les voyages vers l’extrémisme en Afrique, remette en question de nombreuses idées reçues au sujet des migrants et des raisons de leur déplacement.

Dans tous ces efforts, les partenariats ont un rôle essentiel à jouer. Le PNUD est un membre exécutif du Réseau des Nations Unies pour les migrations, aux côtés de l’OIM, du HCR, de la Banque mondiale et d’autres organismes, et il est également un membre clé du GP20 – le 20e anniversaire des Principes directeurs relatifs au déplacement interne.

Éradication de la pauvreté – au cœur de toutes nos entreprises

Alors que le PNUD s’efforce d’aider à relever ces trois défis que sont les inégalités, le changement climatique et les migrations, il s’y prend dans une optique multidimensionnelle, en veillant à inscrire l’éradication de la pauvreté au cœur de tout ce qu’il entreprend.

La pauvreté est l’un des plus grands défis auxquels l’humanité est confrontée.

Environ 700 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté international, soit environ 8 % de la population mondiale, tandis que 800 millions de personnes se situent juste au-dessus de ce seuil. Si nous prenons en considération les multiples privations auxquelles sont confrontées les personnes, le nombre de personnes souffrant de pauvreté multidimensionnelle dans le monde grimpe à 1,3 milliard.

Pour le PNUD, éradiquer la pauvreté signifie à la fois sortir de la pauvreté et, fondamentalement, en être préservé. Notre travail sur la fragilité, les crises et la résilience, par exemple, aide à empêcher les pays de s’écarter de la réalisation des ODD. Par ailleurs, l’éradication de la pauvreté ne concerne pas que le revenu ; elle est multidimensionnelle.

L’approche et l’offre du PNUD en matière d’éradication de la pauvreté feront l’objet du débat interactif de ce matin. Je suis enthousiaste à l’idée de discuter plus en profondeur de cette question cruciale avec vous. J’ai également hâte de discuter de notre travail de prévention lors du débat interactif sur le lien entre l’action humanitaire et le développement dans l’après-midi.

À ce stade, permettez-moi de noter que, comme vous le savez, en 2018, le Bureau de l’évaluation indépendante (BEI) a réalisé une évaluation de l’appui du PNUD à la réduction de la pauvreté dans les pays les moins avancés (PMA) pour la période 2014-2017.

Les conclusions et recommandations de cette évaluation offrent l’occasion de réfléchir à notre travail, aux résultats obtenus, aux enseignements tirés et aux domaines dans lesquels plus de réflexion et d’investissements sont nécessaires. Nous sommes impatients d’en discuter plus en détail avec vous lors de notre session annuelle en juin.

 Engagement continu et ferme en faveur de la réforme du Système des Nations Unies pour le développement

La réforme du Système des Nations Unies pour le développement reste bien sûr une priorité absolue pour nous tous en 2019. Mais nous passons à la vitesse supérieure : les changements envisagés dans les réformes doivent maintenant être traduits en changement des comportements. Pour ce faire, il est essentiel de définir un ensemble de nouveaux paramètres d’action qui définissent la manière dont le Coordonnateur résident et les organismes des Nations Unies travaillent ensemble, et la manière dont nous, en tant que système, apportons une offre plus intégrée au niveau des pays.

En tant que vice-président du Groupe de Nations Unies pour le développement, je travaille en étroite collaboration avec le Secrétaire général adjoint à veiller à ce que nous disposions de nouveaux protocoles solides qui aident à responsabiliser le coordonnateur résident indépendant, mais qui exploitent également de manière optimale les atouts opérationnels de tous les membres de l’équipe pays des Nations Unies.

En tant qu’Administrateur du PNUD, je m’assure également que ce dernier est prêt à opérer les ajustements programmatiques et opérationnels nécessaires.

Nous avons déjà harmonisé les protocoles relatifs à l’établissement de rapports dans la nouvelle description de poste du Représentant résident afin de prendre en compte le nouveau rôle de coordonnateur résident qu’il est appelé à jouer ; nous apporterons d’autres modifications si nécessaire. Et nos descriptifs de programme de pays découlent totalement des priorités définies dans le PNUAD et nous sommes disposés à procéder à de nouveaux ajustements si les nouvelles orientations relatives aux PNUAD l’exigent.

Audit

Au cours de cette session, vous examinerez le rapport du PNUD et du FENU sur la mise en œuvre des recommandations du Comité des commissaires aux comptes des Nations Unies (UNBOA) pour l’année 2017.

J’ai le plaisir de vous informer que le PNUD et le FENU ont reçu une opinion d’audit sans réserve de l’UNBOA pour les états financiers du 31 décembre 2017. Cela marque la treizième année consécutive d’opinion d’audit sans réserve pour le PNUD.

Cette réalisation souligne notre détermination à améliorer sans cesse la gestion financière, la transparence et l’éthique de responsabilité.

Le rapport passe également en revue les efforts déployés par l’organisation pour s’attaquer aux sept principales priorités de gestion liées à l’audit. Des progrès significatifs ont été réalisés à cet égard et nous suggérons de reconduire ces mêmes pour l’exercice biennal 2018-2019.

Nous surveillons de près et suivons activement la mise en œuvre des recommandations d’audit aussi bien du Comité des commissaires aux comptes que de nos auditeurs internes - OAI. Certains des problèmes signalés par le Comité des commissaires aux comptes sont récurrents et systémiques. Une analyse des causes profondes, assortie des mesures correctives appropriées, sera réalisée en 2019.

Je tiens à remercier le Comité des commissaires aux comptes, le Comité consultatif de vérification et d’évaluation et le Conseil d’administration pour leur collaboration constructive sur ces questions. Je voudrais également remercier les membres de notre personnel à travers le monde, qui ont travaillé sans relâche pour maintenir des normes rigoureuses concernant l’audit et les questions de gestion fiduciaire connexes.

Comme vous le savez, le mandat de la Cour des comptes de la Tanzanie auprès du Comité des commissaires aux comptes a pris fin le 30 juin 2018.  Je tiens à la remercier sincèrement de la bonne collaboration.

Pour les quatre prochaines années, les états financiers du PNUD et du FENU seront vérifiés par la Cour fédérale des comptes de l’Allemagne. Nous nous réjouissons à la perspective de la poursuite de l’excellente collaboration avec le Comité des commissaires aux comptes.

Documents de programme pays

Nous avons soumis à votre approbation six nouveaux documents de programme de pays respectivement pour le Burundi, le Niger, le Togo, le Cambodge, le Chili et l’Équateur.

Les documents de programme de pays définissent la stratégie à mettre en œuvre pour obtenir les résultats de haut niveau auxquels le PNUD contribuera dans chaque pays, en répondant aux demandes des pays.  Un document de programme de pays de bonne facture est donc un premier facteur important de l’efficacité du développement et de l’appui du PNUD aux priorités de développement nationales.

Conformément à l’usage, les six documents de programme de pays ont été soumis à un processus d’assurance qualité rigoureux afin de garantir qu’ils répondent aux priorités nationales, cadrent avec le Plan stratégique et mettent l’accent sur l’efficacité et l’efficience, les synergies avec les partenaires et la crédibilité des dispositifs de suivi et d’évaluation.

Conclusion

Ce qu’une nouvelle année nous apporte dépend de ce que nous lui apportons et, comme je l’ai indiqué, le PNUD nouvelle génération apporte beaucoup.

J’ai hâte de travailler avec les membres du Conseil d’administration pour faire en sorte que le PNUD donne la pleine mesure à son potentiel en tant que moteur du développement durable dans le monde et que nous puissions servir les pays où nous poursuivons des programmes d’une manière adaptée et stratégique.

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