Les femmes dans les métiers des STIM: rencontre avec Faouzia Ibrahim Abdallah, une femme à la volonté remarquable

16 mai 2022

Faouzia Ibrahim Abdallah a fait ses études supérieures au Maroc où elle a obtenu un DEUG en Sciences de la Terre et de l’Univers (STU).

Faouzia, 29 ans est mère de deux enfants. Après avoir obtenu son bac D en 2011, elle a fait ses études supérieures au Maroc où elle a obtenu un DEUG en Sciences de la Terre et de l’Univers (STU) avant de rentrer au pays. Après un long stage à l’observatoire volcanologique du Karthala (OVK), elle a obtenu un poste au Bureau Géologique des Comores (BGC) en tant que technicienne géologue. 

Le goût de Faouzia pour les études scientifiques n’est pas un hasard ; dans sa famille, on aime les sciences et ses aînés ont étudié la géologie. Forcée de rentrer aux Comores pour raison de santé, sans avoir pu terminer les études qu’elle avait commencées au Maroc, Faouzia a retrouvé sa voie grâce à son passage au sein de l’observatoire volcanique du Karthala où elle s’est sentie bien intégrée.

Même une femme peut monter jusqu’au sommet du Karthala

Dans ce cadre, elle a bénéficié de formations courtes, sur l’exploration géothermique au Kenya notamment et en Tanzanie sur le géotourisme qui consiste à proposer une offre touristique centrée sur la nature et mettant en avant les particularités géologiques des sites. Elle a ainsi développé des   ses connaissances dans des domaines aussi variés que les mines (minéraux, terres rares et métaux), la géothermie (phénomènes internes au globe terrestre qui produisent de l’énergie et la technologie qui vise à les exploiter) ou encore en géo gaz.

Femme battante, Faouzia a su surmonter sa maladie et exercer un métier qu’elle aime surtout la partie du travail sur le terrain. «Lors des missions de terrain, les collègues me proposent toujours de rester au bureau parce qu’ils pensent que, comme je suis une femme, et que j’ai été malade, je ne serai pas capable d’arriver jusqu’au sommet du Kathala. Moi, je voudrais aller au Karthala avec mes collègues» a-t-elle déclaré.

Dans ses activités, Faouzia encourage les jeunes femmes à faire des études scientifiques et technologiques. «Les jeunes femmes doivent prendre leurs responsabilités et embrasser les métiers scientifiques et technologiques si elles en ont envie. Je trouve que les femmes qui occupent des hautes fonctions dans le pays se démarquent par rapport aux hommes».

Peu de femmes osent, comme Faouiza, s’orienter vers les formations et les métiers des sciences et des nouvelles technologies. Ce qui représente aussi un manque à gagner conséquent pour l'économie du pays. Le PNUD et les autres partenaires dans le pays encouragent les femmes et les hommes qui contribuent, par leur engagement, à changer les représentations sur les rôles des filles et des garçons pour atteindre un développement durable.