Le PNUD et ses partenaires valorisent la participation des femmes

16 mai 2022

8 mars : le PNUD est ses partenaires valorisent la participation des femmes comoriennes au développement durable des Comores

La journée internationale des droits des femmes 2022 sur le thème « égalité aujourd’hui pour un avenir durable » a donné lieu à une forte mobilisation des partenaires du PNUD sur plusieurs thématiques complémentaires, visant à renforcer le leadership des femmes et à contribuer à la réalisation de l’ODD 5 visant à parvenir à l'égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles et de la sixième solution distinctive proposée dans le Plan Stratégique du PNUD pour 2022-2025 sur l’égalité des genres (surmonter les obstacles structurels à l’égalité entre les genres, renforcer l’autonomisation économique et le leadership des femmes).

Encourager les femmes à s’engager dans des carrières scientifiques

Le PNUD et le Bureau Géologique des Comores, en partenariat avec l’Université des Comores, ont organisé une table ronde sur la situation actuelle des femmes et des hommes quant à l’accès aux opportunités de carrière dans les domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques (appelés les domaines « STIM »). Au total, ce sont 150 étudiantes et étudiants, en majorité des jeunes femmes, qui ont participé à cet événement dans lequel le domaine de l’énergie a été mis à l’honneur au sein de la Faculté des sciences et technologies.

En effet, les Nations unies et le PNUD considèrent que l'accès des femmes à l'éducation scientifique et technologique et la création d’un environnement propice pour que les femmes scientifiques et les techniciennes accèdent à ces métiers, contribuent à des avancées accélérées vers l’atteinte des ODD.

« J’ai souvent été la seule femme dans mon parcours universitaire et, même aujourd’hui, je suis la seule femme et la seule ingénieure au sein de mon équipe. Les gens sont souvent surpris lors des réunions de haut niveau lorsqu’ils se rendent compte que je ne suis ni la secrétaire, ni la stagiaire, mais la cheffe de projet », confie Nahida Houssein, cheffe de projet chargée de l’installation de centrales photovoltaïques aux Comores.

 

Les femmes ont un rôle majeur à jouer dans la transition énergétique

Le secteur de l'énergie a été traditionnellement dominé par une forte inégalité dans la représentativité des femmes. Les stéréotypes sociaux et culturels et leurs effets sur l’orientation éducative et académique des jeunes filles les excluent trop souvent des domaines STIM. « Les femmes ont un rôle majeur à jouer dans la transition énergétique pour construire une plus grande autonomie en matière de ressources énergétiques nécessaires au développement de notre pays », a ajouté Amarilis Kamil Abdallah, enseignante et doctorante en énergies renouvelables au Laboratoire de Physique et Ingénierie Mathématique pour l'Énergie et l’environnement (PIMENT) de l’Université de la Réunion.

Abolir les préjugés et stéréotypes sur les métiers, les activités et le genre

« Pour déconstruire les préjugés sur le genre et les métiers, mais aussi les activités sportives par exemple afin que chacun ou chacune puisse atteindre son potentiel et contribuer pleinement au développement des Comores, les jeunes femmes ont besoin de modèles, pour croire que cela est possible », affirme Fenella Frost, Représentante Résidente du PNUD.

La journée des droits des femmes a également donné lieu à la projection du film documentaire Carton Rouge de Mohamed Said Ouma, réalisateur comorien, au CCAC Mavuna, en collaboration avec CANAL+, le Commissariat national au Genre, le ministère chargé des sports, le Gouvernorat et la Fédération nationale de basketball. « Ce film évoque les stéréotypes de genre et les inégalités qui perpétuent une barrière mentale et ralentissent l’accès de nombreuses filles et femmes comoriennes à une carrière professionnelle dans le sport. Les femmes qui se sont exprimées lors de cette projection craignaient même d’arrêter leur carrière, car elles ne trouvent pas de relève, tant les jeunes femmes sont peu encouragées et orientées vers le sport », précise Djabhana Said Ibrahim, experte genre au PNUD.

« Plus jeune, j’avais de vrais soucis dans ma famille en lien avec ma pratique du sport. Aller aux entrainements prend un temps qui n’était pas autorisé ou pris au sérieux face aux autres tâches ou activités qu’on attend de jeunes femmes aux Comores », se souvient Hassanati Hanifa, première femme commando des Comores et protagoniste du documentaire Carton Rouge.

Aujourd’hui, le pays a la chance d’avoir des modèles comme Kanizat Ibrahim, Cheffe d’entreprise et Vice-présidente de la Confédération Africaine de Football (CAF) ou Roukia Ahmed, chargée du Football féminin à la Ligue de Football de la Grande-Comore. Mais, beaucoup reste encore à faire.

Valoriser les femmes actives dans le domaine du développement

Le domaine du développement n’est pas en reste : mettre le genre au cœur des initiatives de développement est un engagement fort qui passe au PNUD Comores par le label « Gender Equality Seal », une certification professionnelle qui distingue les bons résultats obtenus dans les bureaux de pays du PNUD vers l’égalité hommes-femmes. « Je consulte et reçois régulièrement les femmes de mon équipe et les partenaires, car elles ont beaucoup à dire et à faire pour développer le pays ; une meilleure prise en compte du genre en interne va de pair avec les ambitions que nous nous sommes fixées dans le programme pays et dans le Plan-cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable » a précisé madame Fenella Frost.